ballonnements
Antibiotiques et Flore intestinale
La Flore intestinale bouleversée…. Une simple cure d’antibiotiques impacte notre flore jusqu’à un an après la prise (conclusions d’une étude dans un journal médical américain spécialisé en microbiologie mBio – Alternative Santé 2016). Notre tube digestif est constitué d’un très grand nombre de bactéries si bien qu’une prise d’antibiotiques a certes un effet sur les bactéries pathogènes (néfastes) mais aussi sur d’autres bonnes bactéries qui vivent naturellement en nous !
80 % de notre immunité a pour origine notre tube digestif, dont l’équilibre est directement dépendant de ce que nous mangeons.
Une bonne immunité s’obtient et s’entretient donc en mangeant tous les jours beaucoup de fruits et légumes… Frais et de saison !
Entre autres effets secondaires, ils induisent :
- une hyper-perméabilité intestinale,
- une barrière intestinale, modifiant l’absorption des nutriments après la digestion…
Aujourd’hui, nous savons qu’une flore intestinale abîmée, en particulier par des traitements antibiotiques, favorise l’obésité, le diabète, les problèmes cardiovasculaires, hépatiques…
Traitons le terrain et réservons la prise d’antibiotiques aux seuls cas nécessaires !
Si la prise d’antibiotiques est nécessaire : Il est impératif de renforcer votre flore intestinale pendant toute la durée du traitement et après.
Pré-biotiques – Pro-biotiques ?
Les prébiotiques sont des fibres végétales à la source de probiotiques, qui sont ces bactéries de la flore intestinale indispensables à la vie. Notre organisme ne peut pas entretenir une bonne flore intestinale, riche de ces fameuses « bactéries probiotiques », sans une bonne alimentation riche en « fibres prébiotiques ».
Sources alimentaires des prébiotiques :
Les fibres des fruits et des légumes nourrissent les bonnes bactéries de la flore intestinale et favorisent leur reproduction : artichaut, asperge, banane, oignon, figue, topinambour, blanc de poireau, oignon, ail…
Sources alimentaires des probiotiques :
Les aliments riches en ferments lactiques que l’on trouve naturellement dans la choucroute crue, les yaourts, les laits fermentés (lait ribot, kéfir), les fromages fermentés…
L’alimentation est notre remède :
Il faut ajouter que la flore intestinale ou microbiote est en perpétuelle évolution en fonction de ce que nous mangeons :
- Trop de protéines animales et c’est la constipation, les mauvaises odeurs, les colites à bas bruit ou les douleurs intestinales récurrentes.
- Trop de glucides assimilables (pain, riz blanc, pâtes, pâtisseries, sucreries…) et c’est l’inverse : diarrhées, ballonnements non odorants…
- Trop d’antibiotiques, et les symptômes d’irritation intestinale, d’affaiblissement de l’immunité, de mauvais transit apparaissent… => dysbiose
Ce sont donc les prébiotiques (donc les fibres végétales solubles) présents dans notre alimentation quotidienne qui sont à la source de la formation des probiotiques de notre flore intestinale.
Leur abondance dans les végétaux exige, si nous voulons en profiter, de longuement mastiquer les fibres végétales pour empêcher l’action des phytates.
Ces molécules complexes que sont les phytates, sont des composés phosphorés liés à certains métaux tels le fer, et empêchent son absorption par l’intestin.
On peut aussi recourir ponctuellement à l’utilisation des supplémentations en ferments lactiques (également appelés probiotiques). Les bactéries lactiques comptent parmi les principaux probiotiques ; elles comprennent en particulier les lactobacilles (du genre Lactobacillus) et des bifidobactéries (du genre Bifidobacterium).
Pour avoir un effet positif sur la flore intestinale, il faut que les souches probiotiques aient été correctement sélectionnées, et soient apportées en quantités suffisantes à chaque prise (au moins 10 milliards) :
- Pour un enfant en bas âge, les études concluent à 15 à 30 jours de cure.
- Pour un adulte, 1 à 2 mois sont recommandés.
Ce type de supplémentation est à recommander en cas de cure d’antibiotiques, de gastro-entérite, de colopathies ou d’infections à répétition.
Il est important de souligner que la supplémentation en probiotiques de longue durée ne sera jamais aussi efficace qu’un réel changement alimentaire : manger beaucoup de fruits et légumes, de manière absolument quotidienne.
Quelques signes pouvant indiquer une dysbiose ?
- allergies => La flore est en contact direct avec 70% de nos cellules immunitaires et contribue à la régulation de l’allergie.
- inconforts intestinaux, ballonnements => Il y a la flore de fermentation (dégradation des sucres) ou de putréfaction (dégradation de protéines). Si l’une ou l’autre domine, il y a production anormale de gaz
- être souvent malade => le microbiote correspond à 80 % de notre potentiel immunitaire
- troubles de la mémoire => La flore équilibrée produit des substances qui favorisent la survie des cellules nerveuses dans les régions du cerveau impliquées dans la mémorisation.
- fringales ou perte d’appétit => le microbiote joue un rôle important dans la régulation de l’appétit