Lichen d’Islande
Agissant sur la contractilité musculaire et excitant les nerfs pneumogastriques, le Lichen accélère et régularise le péristaltisme gastro-intestinal. Ces propriétés expliquent son action contre les vomissements (qu’ils soient dus à la migraine, à la grossesse, ou aux suites d’une anesthésie par le chloroforme), contre certaines gastralgies imputables au manque de tonus des organes digestifs, contre le mal de mer. Mais sa propriété antiémétique n’existe que si le Lichen n’est pas privé de son principe amer. Il ne faut donc surtout pas le faire macérer à l’eau froide avant l’emploi, ni changer l’eau froide avant l’emploi, ni changer l’eau de la décoction. Il jouit aussi, alors, de toutes les propriétés des substances amères, c’est-à-dire qu’il est tonique, apéritif, stomachique et fébrifuge. Il ne faut toutefois pas prolonger son action, car il est purgatif pour certains sujets. Si on le fait bouillir dans l’eau, afin de le débarrasser du cétrarin, il perd alors ses propriétés vomitives et devient un remède des maladies des bronches. C’est un calmant de la toux et de l’irritation du larynx. Bouilli assez longtemps dans du lait ou de l’eau afin d’obtenir une gelée assez consistante, c’est un excellent médicament pour les enfants épuisés par la coqueluche ou la bronchite et contre les diarrhées chroniques et les diarrhées des tuberculeux (on peut incorporer la gelée dans du chocolat). Cette même gelée, incorporée à du miel et à de la gomme arabique, constitue une excellente pâte pectorale.
Famille des Lichénacée
Encore appelé Mousse d’Islande.
Cette petite plante naine, sans fleurs, se développe à profusion dans les régions froides et montagneuses. On la rencontre sur la terre en friche, les rochers et l’écorce des arbres, dans les Vosges, en Suisse et surtout en Islande. Son analyse, faite par Berzelius, a montré qu’elle était constituée d’une fécule et d’une substance très amère, le « cétrarin ». Selon l’effet désiré, on utilise ce principe amer ou, au contraire, on s’en débarrasse par ébullition.
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Il existe une foule d’autres Lichens qu’on utilisait jadis en thérapeutique. Parmi eux, le Lichen pyxidé ou en entonnoir (Lichen pyxidatus) et le Lichen pulmonaire (Lichen pulmonarius), encore appelé Crapaudine ou Pulmonaire de Chêne, étaient utilisés contre la toux.
Le Variolaire (Variolaria discoidea) et le Lichen des Hêtres (Lichen faginus), tous deux très amers, étaient préconisés comme fébrifuges et comme vermifuges.
Le Lichen entrelacé (Usnea plicata) était connu sous le nom d’Usnée de crâne humain et témoigne des goûts macabres de nos ancêtres.
D’autres Lichens, enfin, servent comme fixateurs en parfumerie (Mousse de Chêne) ou pour la teinture.
Interne
Pour garder le principe amer (anti-vomitif), on utile la décoction faite avec 15 à 30 g de Lichen par litre d’eau. Laisser réduire aux trois quarts. Absorber cette décoction froide et sans sucre.
Pour retirer le principe amer (calmant de la toux), faire macérer la plante à l’eau froide (15 à 30 g). Renouveler cette eau une ou deux fois. Faire bouillir et jeter la première eau. Faire de nouveau bouillir dans un litre d’eau jusqu’à réduction aux trois quarts.
On peut aussi faire macérer le Lichen pendant 24 heures dans de l’eau froide additionnée de bicarbonate de soude.
- Antivomitif
- Tonique
- Apéritif
- Stomachique
- Fébrifuge
- Purgatif
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