Gaïa Santé
HE Armoise annuelle
Figuier
Connue depuis la plus haute Antiquité, la Figue aurait, selon Horace, donné au foie son nom, à cause d’Apicius, qui se servait de Figues pour engraisser les oies et obtenir du foie gras.
Très nourrissante, la Figue est aussi facile à digérer et laxative, ce qui la fait conseiller aux dyspeptiques et aux constipés. Emolliente et adoucissante, la Figue sèche fait partie, avec le Raisin sec, le Jujube et la Datte, des « quatre fruits pectoraux », mais on peut tout aussi bien l’employer seule dans les rhumes opiniâtres, les bronchites, la coqueluche, la pneumonie.
A l’extérieur, la décoction de Figue est excellente en gargarismes contre les irritations de la gorge, la toux, l’enrouement et les fluxions dentaires douloureuses. Une Figue chaude sur un abcès dentaire est d’ailleurs un excellent cataplasme maturatif.
Le suc laiteux sécrété par le Figuier était employé autrefois comme purgatif par les Anciens. Il contient une enzyme très active contre les cors et les verrues.
.Le Figuier de Barbarie (Cactus opuntia) est encore appelé Figuier d’Espagne. C’est une espèce de cactus qui croît sur les côtes orientales d’Espagne, aux îles Baléares, en Sicile, en Corse, en Algérie. Les Nord-Africains font une grande consommation de ses fruits, ce qui détermine parfois chez eux une constipation opiniâtre, avec phénomènes de blocage rectal ; on les utilise d’ailleurs en remède contre la diarrhée et la dysenterie.
Les feuilles charnues, débarrassées des épines et hachées crues, sont, paraît-il, un cataplasme efficace contre les points de pleurésie.
Navette et Colza
Très longtemps, la faculté condamna ces huiles et il fallut attendre, pour qu’elles soient admises sans crainte dans l’alimentation, la publication, en 1774, du livre de l’abbé Rozier : Traité de la manière de cultiver la Navette et le Colza et d’en extraire une huile dépouillée de son mauvais goût et de son odeur désagréable.
Colza et Navette furent très cultivés par la suite, surtout dans les pays de l’Est de l’Europe, non seulement à cause de leur pauvreté, mais en partie pour des raisons d’ordre religieux (l’église orthodoxe défend les aliments à base de lait et de beurre en temps de carême). En France, après avoir occupé d’importants espaces, leur culture est en baisse progressive depuis le XIXème siècle.
Au point de vue médicinal, les huiles de Colza et de Navette sont employées depuis longtemps. Lémery au XVIIIème siècle, dans sa Pharmacopée universelle, les considérait comme adoucissantes et résolutives pour l’usage externe. Roques et Cazin, au siècle suivant, rappellent leurs propriétés dans leurs traités, surtout Cazin, médecin du Calaisis. Cazin employait les huiles en lavements contre les vers ou la constipation opiniâtre.
De nos jours, à côté de leurs propriétés laxatives signalées par P. Fournier, ces huiles sont réputées pour prévenir les coliques hépatiques et néphrétiques. Contre la morsure des vipères, l’absorption d’un verre de ces huiles est un vieux remède très populaire encore en usage.
Les graines pulvérisées ont la réputation d’être diurétiques et sudorifiques. Mélangées à du miel, elles sont émollientes et adoucissantes dans les toux et les bronchites.
Pour l’usage externe, les huiles servent encore à guérir les plaies. Après macération de plantes aromatiques diverses, elles sont utilisées en frictions et en massages contre les douleurs.
Arnica
Il semble que ce soit Sainte Hildegarde, abbesse de Rupertsberg, près de Bingen, qui, au Moyen-Age, décrivit la première les propriétés de l’Arnica contre les contusions et les ecchymoses. L’Italien Mathiolle, à la Renaissance, contribua pour sa part à populariser ce remède dans le traitement des chutes. La marquise de Sévigné, qui se piquait de médecine, ne manquait pas de le recommander pour le même usage l’Eau d’Arquebusade, simple macération d’Arnica, de Bétoine et d’Euphorbe. Mais il fallut attendre le XVIIIème siècle pour que soit trouvée la préparation de la teinture d’Arnica, telle qu’elle est encore utilisée aujourd’hui.
Bien que l’Arnica ait un effet tonique et excitant à petites doses, qu’elle soit fébrifuge d’après Stoll, elle est bien trop dangereuse à employer pour qu’on puisse la recommander en interne. Elle peut provoquer, au-delà de 4 à 8 g par litre (dose conseillée par Héraud), une altération profonde du système nerveux, avec sueurs froides et hémorragies.
Lis blanc
Bien qu’on l’ait employé autrefois à l’intérieur comme calmant de la toux et des affections nerveuses, le Lis n’est plus utilisé que pour l’usage externe. Le bulbe mucilagineux est très employé, cuit sous la cendre ou dans du lait, en cataplasmes destinés à faire mûrir abcès, furoncles et panaris.
Les pétales macérés dans l’huile, ils deviennent un calmant et cicatrisant remarquable des brûlures. Cette huile de macération est un remède populaire justifié contre les maux d’oreille.
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HE Sugandha
HE Palmarosa
- Rhinopharyngite, sinusite, otite, bronchite ++
- Urétrite cystites, vaginite, cervicite, salpingite, accouchement +++
- Acné à staphylocoque blanc, eczéma sec et suintant
- Oropharyngite, entérites bactérienne et virale +++
- Fatigue cardiaque +
- Virémie +++
Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques
HE Leptosperme citronné
Eupatoire
Mithridate Eupator, roi du Pont, laissa son nom à l’Eupatoire, qu’il avait découverte. C’était une des plantes du jardin médicinal d’Olivier de Serres, dont il disait qu’elle « est bonne contre la dysenterie, morsures des serpents et désopile le foie ». Apéritive, stimulante, tonique, la plante, dont on emploie les feuilles et surtout la racine, est aussi un bon cholagogue, très recommandé contre les obstructions du foie et la constipation occasionnée par l’insuffisance hépatique et l’atonie des organes internes.
A l’extérieur, elle a eu grande réputation comme résolutif des tumeurs du fondement ou du scrotum.
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Bugle
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Bien oublié de nos jours, le Bugle était très employé autrefois comme vulnéraire et astringent. Utilisé pour guérir les plaies, les blessures, les hémorragies, les hémoptysies, c’était, à la Renaissance, la panacée du médecin de campagne.
Ettmuller et Rivière le recommandèrent contre la tuberculose pulmonaire, Camerarius et Dodoens dans les obstructions du foie. De nos jours, on n’emploie plus guère le Bugle – quand on l’emploie – que pour laver et cicatriser les plaies ou en gargarismes contre les angines.
Il se peut, toutefois, que la plante connaisse un regain d’actualité, des observations faites avec la teinture mère homéopathique ayant démontré tout récemment qu’elle agissait fort bien dans les pneumopathies aiguës ou chroniques, les toux rebelles, la dilatation bronchique, l’asthme pulmonaire.