Phytothérapie : des fleurs pour des maux quotidiens
Les compléments alimentaires à base de plantes ont explosé depuis quelques années ! Mais naturel ne veut pas dire inoffensif ! Pour preuve de nombreux produits ont été retirés du marché pour leur toxicité. L’agence française de sécurité sanitaire des aliments avait rendu un rapport alarmant en 2003 sur ces suppléments et autres aliments végétaux … A lire avant de passer au vert !
Aujourd’hui les compléments alimentaires ont envahi les rayons diététiques et les pharmacies. La plupart des spécialités sont à base de plantes. Mais cette origine naturelle n’est pas forcément un gage de sécurité. Car difficile de s’y retrouver entre tous les végétaux employés, et les préparations à base de plantes entières, d’extraits, de molécules isolées… L’agence française de sécurité sanitaire des aliments a décidé en 2003 de faire le tri.
Faites confiance aux traditions !
L’AFSSA préconise de se référer aux traditions et aux croyances populaires pour évaluer les produits sur le marché ! Certes, peu d’études existent sur les propriétés d’une plante entière et les laboratoires ne s’intéressent souvent qu’à un seul principe actif issu de la plante. Difficile alors de connaître les effets d’extraits de parties entières. Et pourtant, l’industrie pharmaceutique utilise depuis toujours la pharmacopée traditionnelle pour découvrir de nouveaux médicaments, et ce n’est pas un hasard. Il est donc plus sûr de se référer aux modes de préparations traditionnels afin de prévenir les mauvaises utilisations et surtout les effets nocifs. Dans les discussions actuelles sur la nouvelle réglementation européenne, la notion d’usage traditionnel serait reconnue pour les produits utilisés depuis 30 ans au moins. Des initiatives intéressantes confirment d’ailleurs que la tradition est souvent une véritable mine d’or pour la santé : en Afrique, les pharmaciens travaillent avec les shamans et médecins « traditionnels » pour écrire et traduire de façon scientifique cette tradition de soin orale. Et s’il est souvent difficile de retranscrire des siècles d’usage médicinal, on fait parfois de grandes découvertes. Notre végétation regorge encore de principes actifs et efficaces alors autant se fier à la tradition pour les dénicher.
L’importance du mode de préparation
Respecter les méthodes traditionnelles est sans aucun doute une solution pour choisir les plantes, mais il faut aussi impérativement respecter le mode de préparation. Car, souvent, ce n’est pas le végétal lui-même qui est en cause, mais le procédé de fabrication. Quelques scandales ont même égrainé la fin du 20ème siècle. Mais pas de panique, la plupart des produits sont soigneusement testés avant leur mise en vente et les erreurs se font de plus en plus rares. Le plus simple est encore de faire confiance à votre pharmacien qui doit sélectionner des produits de qualité.
Plantes et médicaments : des liaisons dangereuses…
Autre danger de certaines plantes : leur interaction possible avec des médicaments « classiques ». Citons par exemple le cas du Millepertuis. Cette plante est utilisée dans le traitement de la dépression légère. Or elle a des interactions avec nombre de spécialités classiques : théophylline, anti-vitamine K, ciclosporine, pilules contraceptives, antiretroviraux. De même, l’ail a des effets sur le foie qui peuvent bloquer l’action de certains traitements. Dans tous les cas, il est toujours important de parler avec son médecin ou son pharmacien de son traitement avant de prendre des compléments.
Depuis ce rapport de l’AFSSA la directive européenne sur les compléments alimentaires a été appliquée en France. Les produits employés sont aujourd’hui mieux contrôlés et les consommateurs mieux informés. De quoi rassurer tous les adeptes de la phytothérapie !
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